Certains jours de gros temps, tous les grands peupliers,
Frissonnent sous le vent, sans ne jamais plier,
Enfant je dessinais, sur mon petit cahier,
Des haies de peupliers, des chênes , des sorbiers,
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Là où les beaux oiseaux vont se réfugier,
Pour aller picorer leurs feuillages légers,
Les jaunes petits fruits, orangés en automne,
Festins pour le pinson, le merle, la pigeonne,
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Parfois c’était un geai, avec ses couleurs vives,
Qui s’y aventurait, aussi d’autres convives,
Une grive, un ramier, une mésange bleue,
Le jabot tout gonflé, du noir autour des yeux,
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Je me souviens aussi sous les saules pleureurs,
De la pêche au brochet, là nous restions des heures,
Au calme à surveiller, le ligne et le bouchon;
Soigneux de rejeter, les poissons maigrichons.