Son cœur est en jachère,
Ainsi que son jardin,
À l’aube de l’hiver,
C’est cela son destin,
–
Elle avait tout donné,
Sans intérêt, sans triche,
Se sent abandonnée,
Et son cœur est en friche,
–
Ce qu’elle sait faire,
Glaner les herbes folles,
Au bord de la rivière,
Comme au temps de l’école,
–
Ne veut plus voir personne,
Son cœur est à l’envers,
Si on la questionne,
Prend ses quartiers d’hiver,
–
Mais son jardin frissonne,
A le sens de la terre,
En semant à l’automne,
Fleurira la jachère,
–
Qui restera pérenne,
Car son esprit voyage.