« Objets inanimés avez vous donc une âme? »
Alphonse de Lamartine
Il est désaccordé pourtant j’ai caressé,
Bien souvent son clavier, et je l’ai malmené,
Frappant sur ses touches tel un grand forcené,
Moi je le ressentais, comme un oiseau blessé,
Car ce bel instrument me rendait mégalo,
Quand je jouais Chopin avec mélancolie,
Beethoven bien souvent déchaînait ma folie,
Sa cinquième symphonie m’arrachait des sanglots,
Que reste t-il ce soir mon cher et vieux piano,
A l’intérieur de toi, l’écho d’un certain temps,
Romance inachevée, que la chanson du vent,
Complainte en solitude, sais-tu que tu joues faux,
Pas de jérémiades je recherche le la,
Où est le do le si? Je recherche le mi,
Je ne trouve plus le sol, nous sommes toujours amis?
Do mi si, do mi sol, et le do n’est plus là.
Bonsoir une sublime poésie
Nostalgie du temps qui s’en va,
Mais le coeur est là
Pour ce tendre piano en instance
qui a bercé ton enfance
Il est bien vivant, même si il n’a plus chanté
Peut-être, attend t-il tes doigts pour le caresser
Toucher abandonnées
Qui sait qu’elles s’accorderons
Juste avec ton âme en accordéons
Car la musique est magique
Avec ces notes fantastiques
Merci Béatrice Pour ce délicieux commentaire!Amitiés poétiques. Pierre