Elles sont à toi ces quelques lignes,
Et je dis que tu en es digne,
Le passeur vers les belles lettres,
Qui fit partager son mal être,
Du fond de l’impasse Florimont,
Plein de fleurs du coté du poumon,
Toi qui as rempli tant de pages,
Tu vivais comme au moyen âge,
Tout en allant compter fleurette,
À Margot, Fanchon la cousette,
Leur récitant du Baudelaire,
Il y avait du Trenet dans l’air,
Toi qui nous parlais des grisettes,
Sur ton bateau l’enfant de Sète,
De Jeanne et de la fille à cent sous,
Quand t’étais dans » le troisièm’dessous »,
D’la camarde et du temps qui passe,
Rastignac du p’tit Montparnasse,
Toutes tes pensées libertaires,
Très singulières et salutaires,
De nos jours restent pertinentes,
Tu es un fantôme qui nous hante,
« Gloire à Dieu au plus haut des nues ,*
« Lanturlurette lanturlu »*
*Paul Fort-Georges Brassens