Rurale Solitude (bis)

Mathilde est fatiguée, son regard est tendu,
Elle s’ennuie que fait elle, dans cet endroit perdu ?
Depuis son veuvage, et pourquoi le taire,
Se sent abandonnée par les gens de sa terre ,

Qu’elle chérissait tant auprès de son époux,
Pour qui elle garde encor, un souvenir très doux,
Alors ce soir elle a, mis son gilet de laine,
Que lui a tricoté sa belle fille Charlène,

Puis elle s’en est allée nourrir ses derniers veaux,
Tout en prenant bien soin d’éviter le préau,
Inondé par la pluie à cause de l’orage,
Qui servait autrefois, aux ballots de fourrage,

Elle sait qu’elle porte en elle quantité de regrets,
Depuis son enfance, et qui restent secrets,
Comme le Petit Prince elle caresse les nuages,
Une fièvre l’emporte, dans sa tête elle voyage,

Et ses rêves l’emmènent, tout là haut hors du temps,
Sur un cheval ailé bercé par les courants,
Ce soir elle dormira sur un croissant de lune,
Comme à l’accoutumée, sans aucune rancune,

Demain dans la plaine c‘est chaque jour pareil,
Ses paupières seront brulées par le soleil,
Une souffrance de plus, mais elle a l’habitude,
Car dans ce coin perdu elle vit en solitude,

C’est pourquoi elle attend chaque soir la nuit brune,
Pour s’en aller rêver sur son quartier de lune,
Et ainsi s’évader de ce monde à crever,
Rurale solitude difficile à gérer,

Mathilde a un frisson , sous son gilet de laine,
Que vient de tricoter sa belle fille Charlène.

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