Sacré temps qui fout l’camp,
Puis qui nous fait cortège,
Ce temps au fil des ans,
Fragile comme la neige,
Qui joue les assassins,
Même si on veille au grain,
Et qui porte en son sein,
Toutes les joies, les chagrins,
Nul ne peut le changer,
Avant le couperet,
Bien sûr sans déranger
Les pierres, on aimerait,
Puiser d’autres beaux jours,
Afin que tout renaisse,
Avant l’compte à rebours,
Et surtout la tendresse,
On l’avait oubliée,
Elle revient nous narguer,
Elle s’en était allée,
Déçue et fatiguée,
Par ce temps qui fout l’camp,
Et qui nous fait cortège,
Ce temps au fil des ans,
Fragile comme la neige,
Qui fait que l’on se lasse,
Et que pour tuer le temps,
À nouveau on s’enlace,
Pour se sentir vivant.