Les dieux sont mécontents, voilà bientôt l’orage,
La fête a commencé, et ma tête voyage,
Danse Héloïse, danse l’amour du vin,
Tu vas être mienne, quitte ton échevin,
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Pour me rejoindre enfin, modeste troubadour,
Suis un crève-la-faim, mais pour toi meurs d’amour,
Dans ma charrette j’ai, romances, pastourelles,
Et ma muse est féconde en ces temps de gabelle,
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Le vers, la césure sont mes armes de guerre,
Je ne me battrai point com’ le faisait naguère,
Tous les preux chevaliers, la rime est ma seule arme,
Qui peux faire couler sur ta joue quelques larmes,
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Danse Héloïse, danse l’amour du vin,
Tu vas être mienne, quitte ton échevin,
En écoutant ces mots la belle fut conquise,
À l’idée de passer, des heures très exquises,
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Alors n’y tenant plus, et s’armant de courage,
La Dame s’en alla rejoindre l’attelage,
Emerveillée de tant, de bonheur, de douceur,
Tout en sachant déjà que c’était l’âme sœur,
–
Danse mon troubadour, danse l’amour du Vin,
Tu as ravi mon cœur, je quitte l’échevin,
Dès ton premier regard j’ai prié Notre-Dame,
Et je reste bien sûr, dévoué à ton âme,
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Aux lignes de la main, j’ai vu des lendemains,
En marchant on se doit, d’inventer le chemin,
Il sera sinueux, c’est notre destinée,
Le tocsin sonne au loin, nous sommes condamnés,
–
À quitter le pays, je les entends marcher,
Sur le pont du château, il faut nous dépêcher,
Alors n’y tenant plus, partirent pour Cythère,
Heureux et soulagés de quitter cette terre.
Alors là c’est très savoureux ! Superbe !!! Belle passion écrite, en vers tout en romance… 🙂