Au pays bigouden quand on est au printemps,
Quand on est au printemps,
Les marins affairés sortent les grands filets,
Sortent les grands filets,
Et les vieux loups de mer assis sur les casiers,
Assis sur les casiers,
Rêvent de trésor enfouis aux espèces sonnantes,
Aux espèces sonnantes,
Au pays bigouden quand on est en été,
Quand on est en été,
Les chalutiers s’en vont ratisser les grands fonds,
Ratisser les grands fonds,
Sous l’œil reconnaissant d’impatients goélands,
D’impatients goélands,
Insouciants et voraces qui les suivent à la trace,
Qui les suivent à la trace,
Au pays bigouden quand on est en automne,
Quand on est en automne,
Les bateaux rentrent aux ports attristés et amers,
Attristés et amers,
Et le marin s’endort au bar de chez Timone,
Au bar de chez Timone,
Cherchant le réconfort près du chat qui ronronne,
Près du chat qui ronronne,
Au pays bigouden quand on est en hiver,
Quand on est en hiver,
Les bateaux sur la mer jouissent des délices du port,
Jouissent des délices du port,
Pendant que le marin au bar de chez Timone,
Au bar de chez Timone,
Rêve de Madame Durand « au bout de son harpon »,
« Au bout de son harpon ».