C’est un petit taureau,
Qui marche sur la scène,
Il s’appelle Nougaro,
Il titube se démène,
Dès qu’il envoie le jazz,
Et la java c’est blues,
Il y a de l’eau dans l’gaz,
Puis il attaque Toulouse,
Alors là se dévoile,
Un oasis de dune,
On touche les étoiles,
Dans un rayon de lune,
Quand le petit taureau,
Attaque Nougayork,
Swinguant avec les mots,
On reste sous le choc,
Alors dansons sur nous,
Revenons sur orbite,
Dansons sur lui sur vous,
Le jazz nous habite ;
C’est un petit taureau,
Qui a quitté la scène,
Il s’appelle Nougaro,
Voilà qu’il se démène,
Il déclame ses vers,
Comme un désespéré,
Là au diable vauvert,
Peut être à l’île de Ré,
Il parle de Satchmo,*
Balance sur black and blues,
En jouant avec les mots,
Nous chante son épouse,
Il a tourné la page,
Pour aller faire sa prose,
Sur un autre rivage,
De Toulouse la rose,
« Alors dansez sur moi dansez sur moi
Qui tourne comme un astre »
Il n’y a plus de gaz,
Entre jazz et java et jazz.
« Les chants désespérés sont les chants les plus beaux ».
*Louis Armstrong
quel bel hommage vous rendez là à un homme cher à mon coeur…merci Pierre
Merci Elisabeth, je l’ai vu en 1996 à Narbonne Plage dans le theâtre de verdure bercé par une douce tramontane! Il était magnifique et j’en garde un souvenir merveilleux! Sa femme (l’ile Hélène) l’accompagnait! <3
Bel hommage à ce cher Nougaro ! Les grands classiques de ce chanteur formidable ne font pas défaut dans ce poème…
Je suis bien d’accord avec cette citation de Louis… 🙂