Tu vas le visiter le jeudi,
En principe dans l’après midi,
Le cœur toujours serré au parloir,
Il t’attend assis près du couloir,
–
Tu t’inquiètes, que va t-il te dire,
Te redire ou enfin t’interdire?
Chaque semaine il a un espoir,
Te voir, c’est un interrogatoire,
–
Il craint que tu fasses un faux pas,
Même de ce qui n’existe pas,
Si tu redoutes les tête-à tête,
C’est à cause de sa pauvre tête,
–
Il parle souvent de sa grand-mère,
Sans visite, sans point de repère,
Pour l’instant condamné à l’exil,
Ce qui lui manque c’est bien son île,
–
A coté de sa terre d’Afrique,
Latérite couleur de la brique,
Il promet de ne plus y toucher,
Pour ne plus encor tout gâcher,
–
La nuit tu lui écris des poèmes,
Que tu déchires à l’aube blême,
Tu souhaites caresser sa peau,
Tes courriers évoquaient ce propos,
–
Je sais qu’il reverra le printemps,
Qu’il sera libre dans peu de temps,
Mais il doit rester dans la lumière,
Afin de revenir comme hier,
–
Alorsc’est un bouquet d’immortelle,
Qu’il pourra t’offrir Mademoiselle,
Tout en mettant la main sur tes hanches,
Pour ne jamais toucher à la blanche.
Mes bravo Pierre pour ce poème tranchant et douloureux, puis pourtant rempli d’espoir derrière le trou noir d’un parloir, il y a lui il y a elle, quelque mots échangés, elle repart dans sa solitude et lui reste avec les remord et les regrets ou simplement rien le néant
Douce soirée je t’embrasse
Merci pour votre commentaire Béatrice! Je crois que les gouvernements se moquent et ne font rien pour arrêter ce fléau. Chacun sait ou en trouver.
Encore une histoire d’argent. Tout cela est bien affligeant!
Oui c’est grave