Le temps s’en vient le temps s’en va,
A tire-d’aile comme l’hirondelle,
Oui mes amis adieu-vat,
Nous ne sommes pas immortels,
C’est le présent bien révolu,
L’avenir qui n’est pas encor,
Une abstraction qui évolue,
Chaque fois un nouveau décor,
Pour couper court au temps qui passe,
J’aimerai endormir son vol,
Profiter de l’instant fugace,
D’un parfum de femme qui s’étiole,
Je sais le temps ça fout le camp,
Ce sont des rides, des cheveux blancs,
C’est peut être parfois du sang,
Dans un pays c’est un tyran,
Pour d’autres c’est un courtisan,
C’est aussi de la poudre aux yeux,
Pourquoi pas un tranquillisant,
Pour les dames aussi les messieurs,
Du sable dans le sablier,
Une distance dans les sentiments,
Qui fait rendre son tablier,
Une tour d’ivoire aux éléphants,
Ils sont bien allés sur la lune,
Afin d’y rechercher la gloire,
Mais n’ont pas décroché saturne,
Pour y dépenser leurs milliards,
Ils ont voulu sur les rivières,
Y jeter des ponts suspendus,
Pour tous les hommes de la terre,
Mais après des malentendus,
Ils ont effacé les frontières,
Et n’ont pas pu prouver au monde,
À l’humanité toute entière,
Qu’ils voulaient maintenir la ronde,
Le temps s’en vient le temps s’en va,
A tire-d’aile comme l’hirondelle,
Oui mes amis adieu-vat,
Nous ne sommes pas immortels.