Il a des cals aux mains, d’avoir gratté la terre,
Ridé par le soleil, l’homme s’en fout peuchère,
Vit pour son domaine, debout de bon matin,
Pour admirer ses champs, qui sentent le crottin,
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Attelle la grise, le jour du premier mai,
Pour vendre ses primeurs, ainsi que du muguet,
Comme il est né ici, venant de nulle part,
Il y séjournera, jusqu’a son grand départ,
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C’est un homme du cru, il croit vraiment en l’Homme,
Lui qui par le passé, était bête de somme,
Voyez le travailler, chaque jour sans relâche,
Du matin jusqu’au soir, il s’épuise à la tâche,
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J’aime ces paysans qui sentent bon la terre,
Sans se plaindre jamais, savent toujours se taire,
Je connais ces gens là et moi je dis respect,
C’est en leur compagnie que j’ai trouvé la paix,
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Un village normand, venu du fond des âges,
Si l’école est fermée, reste le paysage,
Nostalgie nostalgie, ce pays est le mien,
Alors je me souviens, de tous ces jours anciens,
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Et de l’homme du cru qui aime tant sa terre,
Usé par les années, qui s’en va solitaire ,
Travailler dans les champs, chaque jour que Dieu fait.
Sans jamais rouspéter et toujours satisfait.