Elle a cette allure sauvage,
D’une femme de la province,
On ne peut pas lui donner d ‘âge,
Son visage est ovale et mince,
Comme le peignait Modigliani,
Cheveux ramenés en arrière,
Corsage dentelé d’Arménie,
Belle à croquer jolie et fière,
Elle vit au jour le jour Emma,
En rêvant à son prince charmant,
Qui vint un jour et puis l’aima,
Ses rêves bleus n’ont plus vingt ans,
Et ses cheveux devenus gris,
Témoignent de sa solitude,
Son petit corps est amaigri,
Elle n’est pas en pleine zénitude,
Souvent lorsque je la rencontre,
J’essaie chaque fois de lui parler,
Mais le peu d’envie qu’elle me montre,
Chaque fois me fait reculer,
C’est une femme de la province,
Comme le peignait Modigliani,
Le visage très ovale et mince,
Corsage dentelé d’Arménie,
J’aime la description, le détail, les mots choisis. Ici tout est évocateur pour capter l’attention du lecteur vers un portrait d’une femme attachante. Merci à vous Pierre Cléon. J’aime beaucoup.
Merci pour votre commentaire Pierre-Gilles! Ravi que ce texte vous plaise.